Conclusions des Militaires

Publié le par Web Runner

Le général Fickel qui était à Los Angeles à ce moment là était présent lors de l'enquête effectuée au téléphone par le général DeWitt immédiatement après sa clôture. (17h15). Il annonça que les témoignages étaient très contradictoires avec plusieurs témoins qui affirmaient avoir vu plus de 50 avions. D'autres ont affirmé que des fusées de signalisation rouges avaient été tirées en chapelets de trois ou quatre. Un officier a témoigné disant qu'il avait parlé à un civil qui aurait vu certaines d'entre elles allumées dans un endroit discret et que depuis, le FBI enquêtait à son propos. Le général Fickel croyait que l'une des cibles était deux ballons météorologiques lancés par des unités de l'AA au-dessus d'Hollywood et que probablement 1 ou 5 avions avaient effectivement survolé Los Angeles de la partie Nord-Ouest de la ville vers les fusées de signalisation sur le côté Sud près de Downey.

Une autre conclusion que fit le Général Dewitt le 22 mars aux Commandants Généraux des secteurs, des Zones de Communications et du Neuvième Corps :

"Il a été définitivement établi que le black-out et le tir antiaérien survenu à Los Angeles le matin du 25 février 1942, ont été causés par la présence d'un à cinq avions non identifiés. Bien qu'il soit possible que ces avions aient été catapultés par des sous-marins japonais, il est plus probable que ce fut des avions civils ou commerciaux, opérant avec des pilotes non autorisés. Il est ordonné que tous les moyens disponibles soient pris pour identifier les avions non autorisés, leurs pilotes, leurs terrains d'atterrissage et leurs localisations. Les agences gouvernementales et les Agences fédérales pourront être appelées à coopérer, mais la responsabilité primordiale d'élimination de cette menace reste l'Armée".

Le Rapport de la 37ème Brigade une semaine plus tard (le 1 mars 1942) résumait toute la question en rendant compte que 1 à 15 avions hostiles ou non identifiés avaient été observés entre 02h15 et 04h15 sur Los Angeles; que les batteries des Groupes 2 et 3 avaient tiré 1401 obus de 3" et 39 obus de 37mm; qu'aucun avion n'avait été abattu et qu'aucune bombe ne fut larguée.



La conversation téléphonique suivante entre le Général Dewitt et le Major Général A. D. Surles à Washington le 7 mars récapitule quelques points intéressants :

"Un à cinq, mais plus probablement trois avions apparurent au-dessus de Beverly Hills à une altitude d'environ 18.000 pieds, volant très lentement. Ils ont été "accrochés" par les projecteurs et allèrent jusqu'à Long Beach et ensuite se dirigèrent vers la mer. Nous savons au moins
Qu'ils ne sont pas venus du Mexique, j'en ai été assuré par le Général Gardenas, avec qui j'ai immédiatement communiqué,

- Qu'ils ne sont pas venus ni de Baja Californie, Sinaloa ou de Sonora. Il est catégorique dans les déclarations qu'il m'a fait.

- Nous savons qu'il n'y avait aucun avion de l'Armée … aucun avion de la Marine, des Garde-côte et de l'aviation civile…

- Nous vérifions toujours pour le Nevada et l'Arizona. Le FBI et les Gouverneurs des différents États, aussi bien que nos propres troupes. Mais je suis certain que l'on ne trouvera rien. Au moment du bombardement des derricks de pétrole et du dock à Elwood, un sous-marin disposant de deux canons, un en avant et un autre à l'arrière, est parvenu dans les 500 yards de la côte et fut aperçu, il faisait jour, juste au crépuscule, et toutes ses caractéristiques furent observées. Ce sous-marin, qui a un tonnage de 1955 tonnes, est inscrit dans le répertoire de la Marine sur les bateaux japonais comme transporteur d'un avion avec sa catapulte
.
Juste après le bombardement et après l'incident de Los Angeles j'ai envoyé un message radio aux QG et leur ai demandé de vérifier avec l'ONI (Office of Naval Intelligence – Service des Renseignements de la Marine) pour savoir si oui ou non le Ministère de la Marine avait des informations comme …
l'avion a-t-il décollé?
Le Ministère me répondit que non, et que le dernier renseignement émanant de la Marine signalait qu'il était resté sur le sous-marin …

Je crois que ces trois avions … furent lancés par des sous-marins quelque part près du rivage sous nos détecteurs … On m'a dit que cela pouvait se faire s'ils se trouvaient très près du rivage. La mer cette nuit là ressemblait à un miroir et la Marine m'a informé que des avions pouvaient avoir été lancés de sous-marins puis récupérés en raison du calme de l'eau … j'ai reçu peu de temps après cela un radiogramme du Général Emmons d'Hawaii m'indiquant qu'il avait entendu parler de cet incident de Los Angeles et "qu'ils" en avaient eu un semblable le 23 février … La question posée était pourquoi aucune interception n'avait été engagée. La raison était que nous n'avions pas beaucoup d'intercepteurs - nous avions 15 avions à trois endroits différents - un total de 45; si c'était une reconnaissance précédant un bombardier … nous ne voulions pas intercepter des appareils en l'air, puis n'avoir que la moitié du carburant quand l'attaque arriverait. Nous n'avons pas voulu prendre le risque.

Les intercepteurs furent mis en alerte, les pilotes étaient dans leurs appareils, les moteurs étaient chauds et les hélices tournaient, prêts à décoller pour parer à toute attaque qui aurait probablement suivi une reconnaissance … Les bombardiers furent mis en alerte, les moteurs en action, les équipages dans les avions, prêts à partir pour rechercher le sous-marin si l'attaque se déclenchait. C'est pour cette raison qu'aucun avion ne décolla. C'était une décision tactique excellente. Le général Fickel était présent à cet instant ainsi que le Colonel Murphy Officier Commandant les batteries anti-aériennes, et la décision fut prise par le Colonel Israel, que je pense bonne … "

En tous les cas, le Général Dewitt félicita les unités AA de la 37ème Brigade pour leur vigilance, leur état de préparation et leur initiative durant l'affaire et ceci a été approuvé par les Généraux Gardner et Goodman. De la même manière les félicitations ont été adressées à la 4ème Unité d'Interception par les Généraux Fickel et Kepner. Le Brigadier Général Kepner, commandant la 4ème Unité d'Interception, le 14 mars, félicita à son tour le personnel du Commandement du 4ème AA pour "la manière efficace et exemplaire" dont ils avaient fait preuve et pour "cette opération exemplaire et efficace et du haut degré de préparation… pour avoir faire face à cette situation". Il apparaissait donc que tous les commandants avaient l'air content, même s'ils n'étaient pas complètement satisfaits de la manière dont cette célèbre affaire avait été conduite.


le secrétaire de la guerre a déclaré qu'il y avait 15 avions ennemis "dans le raid", 

Le Secrétaire de la Navy, a dit qu'il s'agissait d'une fausse alarme.

1430 pièces de munitions ont été tirées entre 3:122 et 4:14 AM Le Secrétaire de la guerre a déclaré que le vol des avions ont été d'une très faible vitesse maximale de 200 mi / h (soit environ 321kmh ), et de 9000 à 18000 pieds (soit entre 2,7km et 5,4 km) d'altitude.

En outre, le Secrétaire de la guerre a fait valoir que le raid a été d'instaurer la panique et / ou de déterminer l'emplacement des canons anti-aériens.


Il a ajouté qu' aucun avion n'a décollé, car ils ne voulaient pas être abattus par leurs propres DCA.



Par ailleurs huit japonais ont été arrêtés comme ayant peut-être signalé les positions garce à des feux (ceci on peut le retrouver dans d'autre journaux de l'époque avec des photos)



Ils ont été libérés lorsque les lumières se sont révélées "tracer fire" des balles traçantes.



L'Air Force quand à elle...

Le Rapport de L'Air Force

TUESDAY, 24 FEBRUARY 1942


AMERICAN THEATER OF OPERATIONS


ZONE OF INTERIOR


(4th Air Force): Reports of unidentified aircraft approaching Los Angeles, California from the ocean during the night of 24/25

Feb result in the "Battle of Los Angeles" in which some 1,400 rounds of 3-in (76.2 mm) AA ammunition is fired against various "targets." Later the US Army will conclude that the "battle" had been touched off by 1 to 5 unidentified aircraft, but the USN will maintain there was no reason for the firing.



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